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dimecres, 24 de maig del 2023

Una descripció de la Casamance de 1882

Descripció de la Casamance a Les maladies du Sénégal : topographie, climatologie et pathologie de la partie de la côte occidentale d'Afrique comprise entre le cap Blanc et le cap Sierra-Leone, d' Alfred Borius al 1882.


LA CASAMANCE

La Casamance est une rivière qui appartient au commerce français, et sur laquelle nous possédons deux postes militaires, Carabane et Sedhiou. 

Comme la plupart des rivières de la côte d'Afrique, elle a reçu, au moment de sa découverte par les Européens, un nom fort arbitraire, puisque ce mot Casamance paraît signifier : la Terre du Roi, en langue indigène. Ca-da-Mosto en fit la découverte en 1456.

La Casamance, qui prend sa source dans les montagnes du Rabou, sur les contreforts occidentaux des montagnes du Foula-Djalon, a son embouchure située par 13°52' de latitude nord et 19° 10' de longitude ouest, à environ 160 kilomètres au sud de Gorée et à 48 kilomètres de la Gambie. Des bancs de sable en obstruent l'entrée en y laissant cependant trois passes, dont celle du milieu est seule praticable pour les bâtiments calant moins de 4 mètres. Au-dessus delà barre du fleuve, on trouve une profondeur de 10 à 15 mètres d'eau. Parcourant un pays d'alluvion, la Casamance a des largeurs très diverses jusqu'au dessus de Sedhiou. Les bâtiments calant 2 mètres peuvent la remonter jusqu'à Sedhiou, à 170 kilomètres de son embouchure.

Les rives de la Casamance, jusqu'à une certaine distance de son embouchure, sont formées par des îles basses, séparées par des marigots; ces rives s'abaissent encore à mesure que l'on remonte la rivière. Elles sont bordées d'épais mangliers et de bancs de vase très étendus, qui rendent le débarquement difficile, et ne se relèvent que dans les parties supérieures de la rivière.

La Casamance a un parcours d'environ 250 kilomètres. Son principal affluent est la rivière de Songrogou, qu'elle reçoit sur sa droite, à environ 80 kilomètres de son embouchure. 

Carabane et Sedhiou sont les plus importants points de traite de la rivière. La marée se fait sentir jusqu'à Sedhiou; l'eau est salée jusqu'à quelques kilomètres au-dessous de ce poste.

Un vaste réseau de marigots fait communiquer, pendant la saison des pluies, la Casamance avec la Gambie, d'une part, avec la rivière Cacheo, d'autre part, et peut-être même, d'après M. Bocandé, avec le Rio Géba et la rivière de Sierra Leone; de sorte que les petits caboteurs peuvent venir de Sierra Leone à Carabane sans passer par la barre du fleuve. D'où, fait remarquer M. Bérenger-Féraud, la possibilité de l'importation de la fièvre jaune, de Sierra Leone en Casamance, par des voies fluviales qu'il serait difficile de surveiller, même si elles étaient mieux connues.


CARABANE.

L'île de Carabane est située à l'embouchure et près de la rive gauche de la Casamance. Depuis 1837, la France y a établi un comptoir. Une belle maison en maçonnerie sert de loge nent à l'officier commandant; elle est entourée d'une enceinte palissades. La garnison ne compte qu'une douzaine d'hommes. La population de Carabane est formée de traitants venus de Gorée et de quelques noirs des pays voisins qui se sont réfugiés sous noire protection : le tout ne fait pas un total de plus de 400 personnes.

Au point de vue sanitaire, l'île est dans une situation désavantageuse. La marée laisse à découvert une grande étendue de terrains marécageux ; deux marigots coupent l'île et l'arrosent, en y permettant la culture du riz. Les brises dominantes soufflent heureusement dans une direction qui laisse les marécages sous le vent du poste européen. Cette condition, jointe att voisinage de la mer, rend le poste moins malsain qu'il ne le paraît au premier abord.


SEDHIOU

Le comptoir de Sedhiou, fondé en 1858, est situé, comme nous l'avons dit, vers la limite supérieure de la navigation dans la Casamance. Il est placé sur la rive droite du fleuve, dans le petit territoire du Bondié, qui reconnaît notre autorité et s'est placé sous no're protection.

Le poste est situe dans un bas-fond, tout à fait sur le bord du fleuve, dont l'eau viendrait frapper ses murailles, si l'on n'avait pas eu soin de soutenir les terres avec des piquets en hois de ronier. Il est vaste, bien aéré. Au premier étage se trouvent le logement des officiers et l'infirmerie des Européens. Les hommes valides demeurent au rez-de-chaussée. La garnison se compose de 30 hommes, commandés par un capitaine. La plus grande partie de cette garnison est recrutée dans les tirailleurs noirs de nos troupes du Sénégal. Un médecin de la marine est attaché au poste, et y réside une année.

Les terrains avoisinant l'ouest du comptoir sont semés d'arachides; au delà, se trouve une forêt très giboyeuse où se chassent le coba et l'antilope. Au nord et au nord-ouest on voit une. immense rizière qu'on appelle la plaine de Bacoum.

Le poste est bien entretenu. Quelques maisons de commerce ont construit de vastes établissements qui donnent à Sedhiou l'apparence d'une petite ville. De nombreux villages de nouvelle création se groupent autour de notre centre d'action. Il est malheureux que l'emplacement du poste n'ait pas été un peu mieux choisi : en reculant de quelques pas cet emplacement, ce poste aurait pu être construit sur une éminence d'où il aurait dominé toute la plaine et aurait reçu un air plus vif et plus salubre. La pente du terrain aurait offert un écoulement facile aux eaux dans un pays où il pleut à torrent une partie de l'année.

On trouve dans la Casamance les restes de l'établissement portugais de Zikinchor. C'est un fort entouré de murailles en ruines. Il n'a plus de garnison, et est occupé par des traitants noirs qui se disent encore Portugais.*


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Consultat a: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54265218/f232.item.r=Journal%20in%C3%A9dit%20du%20Second%20S%C3%A9jour%20au%20S%C3%A9n%C3%A9gal#



Títol:  Les maladies du Sénégal : topographie, climatologie et pathologie de la partie de la côte occidentale d'Afrique comprise entre le cap Blanc et le cap Sierra-Leone / par A. Borius,...
Autor: Borius, Alfred (1837-1885). Auteur du texte
Editor:  J.-B. Baillière et fils (Paris)
Data d'édició: 1882








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